Le Congo prévoit de réglementer les filières cacao et café
La République du Congo va se doter d’un cadre réglementaire structuré des filières cacao et café. Cette réglementation vise à améliorer la performance de ces filières, ainsi que de garantir la légalité, la régularité et la qualité des opérations d’appui à la production et aux producteurs.
La réforme permettra également à la République du Congo de superviser la commercialisation du cacao-café, l’accroissement et la redistribution des moyens pour le financement des activités des producteurs. Réunis du 14 au 15 juin à Brazzaville en atelier, les acteurs du secteur agricole et la société civile ont examiné les textes réglementaires en cours de préparation.
Parmi ces textes on note, l’avant-projet de loi créant l’Autorité de régulation des filières cacao et café (Arfcc), les textes fixant les modalités d’agrément de projet de certification, réglementant les activités d’entreposage et celui relatif à l’appui à la production, le conditionnement, la commercialisation et la transformation du cacao et du café.
Au cours de cet atelier, organisé par le Projet d’appui à la relance du secteur agricole (Parsa), les acteurs du secteur agricole ont examiné aussi les textes non élaborés, car suspendus à la mission court terme sur l’appui à l’appropriation des procédures standards opérationnel de la gestion des ressources phylogénétiques et l’arrêté sur la gestion des ressources phylogénétiques.
L’autorité de régulation, une urgence pour le secteur agricole
Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Pascal Robin Ongoka a, quant à lui, souligné l’urgence de doter ce secteur d’une Autorité de régulation, qui sera chargée de traiter toutes les questions spécifiques à ces filières et de garantir une régulation efficace. Elle devra également maintenir une concertation permanente avec les acteurs non étatiques pour une gestion optimale desdites filières.
« À travers la création de cette autorité, le Congo, comme bien d’autres pays producteurs à l’instar de la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigeria, entend s’approprier les standards internationaux de durabilité en matière de gestion du cacao et du café au profit des producteurs », a souligné Pascal Robin Ongoka.
Malgré les chiffres officiels encourageants publiés en 2022 par l’Organisation internationale du cacao (ICCO), présentant une moyenne de 8.000 tonnes/an pour le Congo, la filière est caractérisée par le mauvais état des exploitations et l’absence d’un mécanisme efficace d’appui-conseil et d’assistance technique dans les départements de la Sangha, de la Likouala et de la Cuvette.
Notons également que, l’envahissement du secteur par des opérateurs informels compromet le contrôle, la taxation et la certification des produits, empêchant ainsi le financement du secteur par l’État.
Par GD