Plus de 318 millions d’euros pour améliorer le corridor Douala-Ndjamena
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, un prêt d’environ 318,24 millions d’euros au Cameroun pour mettre en œuvre la quatrième phase du Programme d’appui au secteur des transports-Reconstruction du corridor économique Douala-N’Djamena-Section Ngaoundéré-Garoua (Past 4).
Ce prêt a été approuvé le 13 décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En effet, la réhabilitation de ce corridor facilitera non seulement le commerce transfrontalier, mais permettra également d’améliorer la performance du réseau routier camerounais afin de promouvoir la participation et l’investissement privé dans les secteurs agroindustriels, du transport et de la logistique, le long du corridor Douala-N’Djamena.
Selon un communiqué de presse de la Bad, à cet appui financier, s’ajoute un autre prêt de 12,24 millions d’euros du Fonds africain de développement, guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Bad.
« Le choix politique des autorités camerounaises en faveur du relèvement constant, du niveau de service du corridor Douala-Ndjamena, long de 2100 km se justifie par le fait qu’il concentre près de 35% du PIB du Pays et dessert respectivement 35% et 20% des populations camerounaises et tchadiennes », a indiqué le directeur général de la Bad pour l’Afrique centrale, M. Serge N’Guessan.
Le Past 4, une alternative pour répondre au déficit infrastructurel
Le Past4 a été conçu dans une approche inclusive et intégrée. Il prend en compte, la nécessité de contribuer au développement du corridor économique Douala-Ndjaména en combinant des activités à même d’apporter, sur le plan national, une réponse au déficit infrastructurel, d’atténuer les poches de fragilité et d’accroître la résilience des populations vivant dans la zone, en particulier face au changement climatique, souligne le communiqué.
Ce programme met aussi l’accent sur les initiatives de promotion de la jeunesse et de réduction des inégalités hommes-femmes, ainsi que de soutien à l’industrie locale et à l’émergence d’un secteur privé à fort potentiel, autour de filières porteuses dans l’agriculture, l’élevage et l’agro-industrie. Il réalise par anticipation, les infrastructures essentielles pour faciliter la mise en œuvre imminente du programme gouvernemental de développement de l’agro-industrie dans le nord du pays.
La zone d’influence directe du programme se retrouve dans les régions de l’Adamaoua (2 communes) et du Nord (3 communes) hébergeant une population estimée à 5,68 millions d’habitants. En moyenne, les femmes représentent 51% de cette population et les jeunes de moins de 20 ans, plus de la moitié.
Par la rédaction