La proportion de la population ayant accès à l’eau potable atteint à peine 58,1%
Au Congo, la proportion de la population qui a accès à une eau potable est seulement de 58,1%, soit 78,3% en milieu urbain et 21,7% en milieu rural. Une bonne partie de la population, soit 3,3%, ne s’approvisionne qu’à partir des puits artisanaux, 2,3% des eaux de pluies et 17,1% des cours d’eau et des sources non aménagées.
Ces statistiques émanant de l’enquête démographique et de santé réalisée en 2005, montrent que les Congolais éprouvent encore d’énormes difficultés d’accès à l’eau potable. Ces problèmes d’accès découlent d’importantes insuffisances causées entre autres par la vétusté et la dégradation des équipements, le déficit des points de captage ainsi que le manque de contrôle de la qualité de l’eau et des carences dans la gouvernance du secteur.
Avec plus de 1.583 milliards de m3 des ressources en eau dans le pays, la satisfaction de l’ensemble des ménages congolais en eau de qualité reste un défi majeur que doit relever le gouvernement.
Parmi les défis, il y a la réhabilitation et l’extension des réseaux de distribution, la construction de nouvelles infrastructures, à l’instar de la seconde usine d’eau de Djiri dans la Banlieue- nord de Brazzaville, ainsi que la formation du personnel des ressources humaines.
Dans certains cas, il n’est pas rare de voir d’interminables files d’attente devant quelques puits et forages aménagés pour la circonstance. Et, dans d’autres quartiers de Brazzaville et Pointe-Noire, il n’est pas rare de rencontrer les populations avec des bidons vides à la recherche de l’eau.
Pourtant, d’importants investissements publics ont été consacrés ces dernières années, dans la production et le stockage de l’eau en zone urbaine. Ce calvaire montre l’état de vétusté du réseau de la LCDE.
Ce constat a été fait à quelques jours de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, commémorée le 22 mars dernier sur le thème « Accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement ». Cette Journée est une occasion pour les gouvernants d’évaluer les efforts et les progrès consentis en matière d’approvisionnement en eau de qualité.
Par la rédaction