Appel au soutien d’une nouvelle architecture de financement climatique en Afrique
Les délibérations des dirigeants mondiaux lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques 2023 (COP28) doivent soutenir une nouvelle architecture de financement climatique qui donne la priorité aux besoins de l’Afrique, a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.
Au cours d’un entretien avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur la feuille de route de l’Afrique en matière d’action climatique, à quelques jours de la COP28, le président de la BAD a exhorté les pays riches à respecter leurs engagements à fournir 100 milliards de dollars par an en financement climatique, rapporte un communiqué de la BAD.
« Au niveau mondial, les économies développées doivent respecter leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an en financement climatique. L’architecture financière climatique mondiale doit être modifiée pour donner la priorité aux besoins de l’Afrique. Au niveau national, nous devons accélérer les mesures d’adaptation au climat », a déclaré Akinwumi Adesina.
Dans son intervention, il a estimé que des réponses urgentes à l’urgence climatique sont nécessaires à plusieurs niveaux, indiquant que l’Afrique doit réévaluer sa richesse en prenant en compte une juste évaluation de ses abondantes ressources naturelles, y compris ses vastes forêts et tourbières qui piègent le carbone.
Pour le président de la BAD, les pays africains devraient volontairement envisager des initiatives respectueuses du climat « non pas parce qu’on nous enjoint de le faire, mais parce que nous devons le faire ». A ce propos, il a souligné un certain nombre d’initiatives clés de la Banque visant à soutenir un avenir résilient au climat et décarboné pour l’Afrique.
La BAD s’engage à doubler son financement climatique
La Banque soutient également plusieurs programmes phares pour intensifier l’action climatique et les investissements verts à travers le continent. Elle s’est par exemple, engagée à doubler son financement climatique pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici 2025. Elle a également lancé l’initiative « Desert to Power » de 20 milliards de dollars pour exploiter l’énergie solaire et fournir de l’électricité propre à 250 millions de personnes dans la région du Sahel.
Dans le même cadre, la BAD travaille avec le Centre mondial pour l’adaptation afin de mobiliser 12,5 milliards de dollars supplémentaires pour galvaniser et intensifier les actions en faveur de la résilience climatique.
La COP28 se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Placé sous le thème « S’unir, agir, délivrer », cette conférence constitue une étape importante pour faire le point sur les progrès accomplis dans le cadre de l’Accord de Paris et harmoniser les efforts en matière de changement climatique, y compris les mesures visant à combler les écarts de progression.
Par GMB