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Quatre présumés trafiquants d’ivoire dont un greffier en chef vont comparaitre à Dolisie

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Une audience portant sur l’affaire de quatre individus interpellés avec trois pointes d’ivoire, les 22 et 23 octobre dernier à Dolisie, dans le département du Niari, est prévue pour ce 8 novembre au Tribunal de Grande Instance de cette localité. Au départ, deux individus avaient été pris avec les pointes d’ivoire. Suite à une dénonciation, deux autres suspects dont le greffier en chef, au Tribunal de Dolisie, avaient été rattrapés quelques heures après.

Pour rappel, l’opération avait été effectuée conjointement par les éléments de la Région de Gendarmerie du Niari et des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière, appuyés techniquement par le Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage (Palf) suite à une information reçue, faisant état d’une transaction portant sur les pointes d’ivoire. Ces individus, sauf changement de la dernière minute, vont être à la barre du Tribunal de Grande Instance de Dolisie ce 8 novembre afin de répondre de leurs actes.

Les trois pointes d’ivoire saisies étaient sectionnées en neuf morceaux, impliquant ainsi quatre présumés délinquants fauniques. Dans le lot, six morceaux d’ivoire portaient les signes des scellés d’une ancienne affaire datant de 2021 au Tribunal de Grande Instance de Dolisie. La suite de l’enquête avait permis aux agents de la force de l’ordre de mettre la main sur le greffier en chef. Ce dernier, aurait soustrait les scellés dont il avait la garde au magasin du tribunal et remis à l’un de ces trois individus interpellés, en vue de les vendre. La troisième pointe d’ivoire sectionnée en trois morceaux quant à elle, aurait été achetée par l’un de ces quatre suspects au village Mbiribi dans le district de Banda, département du Niari et transportée à Dolisie pour être revendu.

Rappelons que les ivoires sont des trophées provenant d’une espèce animale intégralement protégée par la loi 37- 2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Cette loi congolaise stipule dans son article 27 que : « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».

En décidant volontairement d’enfreindre aux lois congolaises pour des gains faciles, ces individus contribueraient aussi à la réduction des efforts du gouvernement œuvrant activement et sans relâche pour la protection de ces espèces dont la disparition constituera une énorme perte pour le pays. Ces quatre présumés délinquants fauniques risquent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de FCFA conformément à la loi.

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