L’insuffisance des espaces verts, un mal sournois dans les villes congolaises
La végétation joue un rôle crucial dans le tissu urbain, car elle permet aux populations de supporter la ville et de l’accepter dans leurs pratiques et usages quotidiens. Cependant, l’insuffisance des espaces verts est très visible et constitue un mal sournois dans les villes congolaises.
En effet, la demande sociale de ces espaces (jardins publics et parcs) est particulièrement forte dans la mesure plusieurs Congolais estiment qu’il est important de conserver un contact quotidien avec le végétal dont l’absence porte silencieusement un coup permanent et au quotidien à l’espèce humaine et son environnement.
Les espaces verts favorisent la santé des habitants en apaisant le stress et en encourageant les activités physiques. Ils renforcent le sentiment d’appartenance à la communauté.
Les espaces verts soutiennent le développement durable des villes
Selon un rapport publié en 2016 pour le compte de l’Union nationale des entreprises du paysage, ces espaces soutiennent le développement durable des villes en assurant non seulement une régulation naturelle des températures en ville, mais aussi en atténuant l’effet des îlots de chaleurs en milieu urbain. Ils réduisent également les pics de chaleur durant les nuits d’été et limitent les besoins en climatisation.
D’après ce même document, les espaces verts sont partie prenante des paysages urbains dans un contexte d’urbanisation croissante. Ils mettent en question nos relations avec le milieu naturel. Ils sont aussi des lieux d’échanges entre les collectifs, que l’on soit jardinier ou usager, dans la mesure où leurs caractéristiques nous parlent autant des modalités de relations entre les sociétés humaines et la nature ainsi que qu’entre les acteurs et les groupes humains.
La mise en place de ces espaces peut donner une nouvelle physionomie des villes
Il s’agit là d’une question très complexe qui mérite une attention particulière de la part des gouvernants, car elle ne concerne pas seulement l’aménagement urbain, mais embrasse aussi plusieurs domaines tels que l’environnement et l’écologie. La prise en compte de tous ces aspects pourrait, dans une certaine mesure, donner une nouvelle physionomie des villes congolaises qui manquent presque d’espaces verts.
Dans ces agglomérations, cette problématique ne figure assurément pas dans la liste des priorités des autorités compétentes. Est-ce par manque de structures capables de créer ces espaces ou par manque de volonté des autorités municipales ?
En tout cas, il n’existe pas encore de politiques adéquates visant à aménager et à développer ces espaces qui sont assez précieux pour les populations urbaines, surtout les plus âgées.
Dans un siècle où la problématique du changement climatique est au cœur de tous les enjeux, il serait inadmissible de négliger tout ce qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie et au développement durable dans le respect de la biodiversité.
Par GMB