Les présumés trafiquants d’écailles et griffes de pangolin géant vont comparaitre à Owando
Une audience portant sur l’affaire de deux présumés délinquants aura lieu ce 19 septembre au Tribunal de grande instance d’Owando, dans le département de la Cuvette. Interpellés le 10 août dernier dans cette localité, ces deux présumés délinquants avaient été pris avec deux gros sacs contenant une importante quantité d’écaille et griffes de pangolin géant, espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo.
Pour rappel, l’interpellation de ces deux sujets congolais avait été réalisée par les éléments de la région de Gendarmerie d’Owando avec l’appui des agents de la direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette et celui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Ces derniers auraient ramené ces produits de faune de Ouesso dans le département de la Sangha. Objectif, chercher des clients en vue de les revendre à Owando.
Selon une source proche du dossier, le premier aurait acheté ces écailles dans plusieurs villages du département de la Sangha où, il a participé aux travaux d’installation de la fibre optique. Le second quant à lui, s’est procuré de sa quantité d’écailles dans les villages environnants de Ouesso. Conscient des contrôles des agents des Eaux et forêts qui s’effectuent entre Ouesso et Owando, ces présumés délinquants auraient camouflé ces écailles et griffes de pangolin géant dans les roues de secours des véhicules précise cette même source.
Les deux individus sont poursuivis pour la détention, circulation et tentative de commercialisation de deux gros sacs d’écailles et griffes de pangolin géant, espèce animale intégralement protégée. Ces derniers passeront à l’audience prévue pour ce 19 septembre au Tribunal de grande instance d’Owando. Ces présumés délinquants fauniques risquent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de FCFA conformément à la loi.
Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Le Congo qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie de disparition reste vigilant et traque tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Un excellent travail est régulièrement accompli par les autorités avec des effets positifs dans ce domaine de lutte contre la criminalité faunique.
En rappel, le 25 août dernier toujours à Owando, un présumé trafiquant a été pris par les mêmes services avec une peau de panthère, espèce animale intégralement protégée. Ce dernier cherchait à la revendre. Le procès portant sur cette affaire est aussi en cours au Tribunal de Grande Instance de cette même localité.
En République du Congo, le pangolin fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. L’article 27 de cette loi, stipule : « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ».