Le Cameroun enregistre une baisse de 27.600 tonnes d’œufs de table en 2024
A la date du 1er décembre 2024, le Cameroun n’a produit que 95.501 tonnes d’œufs de table, contre 123.100 tonnes l’année dernière. D’après le Programme économique financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2025, la production d’œufs a baissé de 27.559 tonnes, soit -28,8% en glissement annuel.
Selon ce Programme, présenté par le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, la baisse observée n’est pas surprenante, car depuis le début de l’année la filière avicole est à bout de souffle. En mars dernier, l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) faisait état de ce que le maïs, qui représente environ 50% de la composition de la provende (aliment complet pour les volailles Ndlr), a subi une forte augmentation de prix. Passant de 130 Fcfa le kg à 310 Fcfa, soit une augmentation de 138,4 % et de 20 000 Fcfa à 40 000 Fcfa le sac de 50kg.
Outre cela, les indicateurs de production dans la filière avicole ont montré un effondrement des effectifs s’agissant, notamment, des poussins d’un jour. Le pays est passé d’une production de 900.000 poussins en 2016, considérée comme l’âge d’or de la filière, à seulement 400.000 en 2024. Le constat est le même sur le nombre de pondeuses qui est passé de 9-10 millions à 5 millions aujourd’hui.
« Face à cette situation critique, de nombreux aviculteurs ont été contraints d’abandonner la filière au profit d’autres activités génératrices de revenus », regrette l’Ipavic. Il faut dire que depuis la dernière épizootie de grippe aviaire de 2020, la filière avicole essaie tant bien que mal de se relever à travers différentes solutions.
En 2023, l’Ipavic avait installé un couvoir d’une capacité de 57.600 œufs au profit des jeunes aviculteurs des régions du Nord et de l’Extrême-Nord, de même qu’une unité de production de 350.000 poussins d’un jour à ceux de la région Nord-Ouest du fait du déficit lié à la faible activité dans cette région. Une initiative qui a contribué à la hausse de la production enregistrée au cours de l’année sous revue. Une première après 3 années de déficits.
Source : Eco Matin