Vue de la corniche de Brazzaville/Photo d'archives.
Economie

La croissance du PIB congolais devrait atteindre 3,5% en 2024

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La croissance du PIB congolais devrait atteindre 3,5% en 2024, contre 1,9% en 2023. Concernant cette année, ce redressement économique est soutenue par les activités pétrolières comme non pétrolières qui devraient croître respectivement de 4.2% et 3.5%. Mais, la reprise demeure fragile principalement en raison de l’instabilité de la production pétrolière, rapporte un communiqué de la Banque mondiale.

Dans son nouveau rapport sur la situation économique de la République du Congo publié ce 13 août, la Banque mondiale a souligné que l’inflation s’est accélérée en 2023 atteignant 4,3% en moyenne. Ce qui a occasionné non seulement l’augmentation de l’insécurité alimentaire grave, touchant désormais 59% de la population, mais également la persistance de la pauvreté généralisée avec près d’un Congolais sur deux vivants avec moins de 2,15 dollars par jour.

Pour faire face à ces défis multiformes, le rapport préconise l’importance pour la République du Congo de concevoir des instruments fiscaux efficaces pour une foresterie et une croissance économique durables, ainsi que la combinaison d’instruments fiscaux et d’une meilleure gouvernance forestière à travers l’amélioration de l’application des lois, du contrôle et la transparence pour aider le pays à protéger ses forêts tout en renforçant le rôle du secteur forestier dans l’économie.

Le Congo peut envisager des instruments de recettes fiscales intelligents face au climat

Au nombre de ces défis, figurent également le renforcement de la coopération régionale grâce à des réglementations harmonisées pour permettre aux pays du Bassin du Congo de mieux faire face aux défis transfrontaliers, d’améliorer les capacités institutionnelles et d’attirer davantage de financements internationaux ; de même qu’un soutien international et une indemnisation à plus grande échelle des efforts déployés par les pays du Bassin du Congo pour préserver leurs forêts.

« Pour soutenir la durabilité des forêts malgré les contraintes budgétaires et les financements internationaux limités, le Congo peut envisager des instruments de recettes fiscales intelligents face au climat. Il s’agirait d’aligner les taux d’imposition sur la durabilité des méthodes de production du bois, tels que le système de « bonus-malus » introduit dans certains pays de la région », a déclaré la représentante résidente de la Banque mondiale pour la République du Congo, Louise Pierrette Mvono.

A en croire Vincent De Paul Tsoungui Belinga, économiste principal et principal auteur du rapport, la République du Congo a pris de l’avance sur les autres pays de la CEMAC pour mettre en œuvre l’interdiction d’exportation de grumes à partir de juillet 2023. Cette mesure favorise la diversification économique et l’accès aux marchés, la transition étant facilitée par les investissements antérieurs dans les infrastructures et les capacités, ainsi que le nouveau code forestier.

Le pays engagé à réduire ses émissions de CO2 de 32% d’ici 2030

Rappelons que les forêts occupent deux tiers du territoire congolais, et le pays a réussi à maintenir un taux de déforestation faible et stable, malgré le développement économique et l’exploitation forestière illégale. Au cours de la dernière décennie, le Congo a entrepris d’importantes réformes de la politique forestière pour renforcer la durabilité, avec notamment un nouveau code forestier promulgué en 2020.

De même, le pays s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 de 32% d’ici 2030, nécessitant pour cela un soutien financier extérieur d’environ 7.1 milliards de dollars pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Malgré le rôle crucial que joue la forêt congolaise, ainsi que les forêts du Bassin du Congo en général, le financement international reste encore insuffisant.

Par GMB

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