La croissance de l’économie congolaise devrait s’établir à 3,1% en 2024
La croissance de l’économie congolaise ressortirait à 3,1% en 2024, contre 1,5% en 2023, grâce à la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier. D’après les conclusions publiées à l’issue de sa 3e réunion ordinaire, le Comité national économique et financier (Cnef) a noté une amélioration de l’activité économique au deuxième trimestre 2024.
Cette amélioration est principalement tirée par la plupart des activités du secteur hors pétrole, en dépit des contreperformances enregistrées dans le secteur pétrolier, souligne le Cnef dans son communiqué publié après ladite réunion ordinaire, tenue le 25 novembre au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).
En perspective, le Cnef a indiqué que le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de la République du Congo devrait se situer à 2,9% en 2025, avant de ressortir à 4,8% en 2026 et 5,5% en 2027.
Par ailleurs, le taux d’inflation annuel, quant à lui, s’établirait à 3,8% en 2024, contre 4,3% en 2023. Ce taux reste en lien avec le reflux des prix de certains produits alimentaires importés, du fait de la normalisation progressive des circuits d’approvisionnement au niveau international.
Examinant les différents modes de financement de l’économie congolaise, le Comité a relevé qu’au 31 août 2024, le système bancaire congolais a enregistré une hausse de 5,7% des crédits bruts à l’économie à hauteur de 1.540,6 milliards de Fcfa et de 7,8% des créances en souffrance à 266,6 milliards de Fcfa.
En outre, le marché des valeurs du trésor affiche un encours de 2.372,7 milliards de Fcfa à fin août 2024, soit une hausse de 22,58% en glissement annuel. Cet encours est composé à 81,72% des Obligations du trésor assimilables (Ota) et à 18,28% des Bons de trésor assimilables (Bta).
Au niveau sous régional, la Beac a estimé une progression de l’activité économique de 2,9% en 2024, contre 2,2% en 2023, portée principalement par le secteur non pétrolier, soit 3,5% contre 2,9% en 2023. Outre cela, la Beac table sur une baisse de l’inflation qui reviendrait à 4,4% en 2024, contre 5,0% en 2023, précise le communiqué du Cnef.
Sur le plan international, le Comité a noté que la situation économique mondiale reste principalement marquée par l’amélioration de la demande ainsi que l’assouplissement des politiques monétaires des principales banques centrales. Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (Fmi) a prévu une croissance du Pib mondial de 3,2% à fin 2024, contre 3,3% en 2023.
Notons que cette réunion a permis aux membres du Cnef de prendre acte de l’exécution du programme d’activité au 31 octobre 2024, et d’adopter le programme d’activité et le budget de son Secrétariat général pour l’exercice 2025. La réunion s’est tenue sous la présidence du ministre de l’Economie et des finances, Jean-Baptiste Ondaye, en présence des autres membres du gouvernement et des cadres de la Beac.
Par GD