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Economie

La croissance de l’Afrique subsaharienne sera modérée à 3,8 % en 2025

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La croissance de l’Afrique subsaharienne sera plus modérée, à 3,8 % en 2025 et 4,2 % en 2026, soit une révision à la baisse de respectivement 0,4 et 0,2 point de pourcentage. Ce ralentissement est dû en grande partie aux turbulences de la conjoncture mondiale, avec une dégradation marquée des perspectives des exportateurs de produits de base et des pays commercialement plus exposés aux États-Unis.

D’après son récent rapport intitulé ‘’Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne’’, le Fonds monétaire international (FMI) a souligné que cette diminution est également imputable à la faiblesse des cours des produits de base et le resserrement des conditions financières.

Outre la morosité des perspectives mondiales, la conjoncture économique mondiale est exceptionnellement incertaine et une nouvelle accentuation des tensions commerciales ou un nouveau durcissement des conditions financières mondiales dans les pays avancés pourraient peser sur la confiance et l‘activité au niveau régional, et faire augmenter simultanément les coûts d’emprunt.

Cette situation devrait provoquer une diminution des flux d’aide publique au développement vers l’Afrique subsaharienne, aggravant ainsi les difficultés des populations les plus vulnérables de la région. Bien que les tensions inflationnistes s’apaisent à l’échelle régionale, plusieurs pays restent encore aux prises avec une inflation élevée, ce qui requiert une orientation restrictive de la politique monétaire et le maintien d’un soutien budgétaire.

Les gouvernants appelés à la résilience

« Les autorités devront s’appuyer davantage sur les sources de vigueur et de résilience de leurs pays et accroître les recettes intérieures, améliorer l’efficience des dépenses et renforcer la gestion des finances publiques et les cadres budgétaires pour abaisser les coûts d’emprunt », indique le rapport, tout en exhortant le secteur privé à fournir plus d’efforts pour atteindre les objectifs de développement à long terme.

Selon le FMI, les réformes structurelles qui renforcent la gouvernance, améliorent le climat des affaires et favorisent l’intégration commerciale régionale, mais aussi l’augmentation des investissements dans le capital humain et les infrastructures, peuvent créer un terreau plus propice à l’essor du secteur privé.

La pauvreté persiste dans la région

En Afrique subsaharienne, près d’une personne sur trois vit toujours au-dessous du seuil de pauvreté. Il est donc indispensable de définir des stratégies pour une croissance diversifiée, qui donnent la priorité à la création d’emplois et soutiennent les plus vulnérables. Le monde a tout à gagner d’une Afrique forte, stable et prospère, précise le document.

Rappelons que l’activité économique régionale a été supérieure aux attentes en 2024, permettant d’afficher une croissance régionale de 4 %, contre 3,6 % en 2023. Grâce à des politiques plus judicieuses, les déséquilibres macroéconomiques se sont réduits, avec en particulier un ralentissement de l’inflation et une stabilisation de la dette publique.

Par la rédaction

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