«Il est temps que l’Afrique défende une nouvelle vision pour le climat», dixit William Ruto
Le président du Kenya, William Ruto, a souligné dans son message prononcé le 8 juillet devant le Parlement réuni en congrès, la nécessité pour l’Afrique de défendre une nouvelle vision pour transformer l’action climatique en une croissance verte et positive pour le climat, car aucune nation ne devrait faire face à des crises fréquentes assiégeant actuellement le continent.
« L’Afrique appelle donc à une action mondiale collective pour mobiliser tous les capitaux nécessaires à l’investissement dans le développement, l’adaptation au climat ainsi que des mesures couvrant l’atténuation, ainsi que les pertes et dommages. Ce faisant, nous restons fermement alignés sur la reconnaissance, si clairement affirmée lors du Sommet de Paris par l’unanimité croissante pour exiger un nouveau pacte financier mondial (…) », a déclaré le président kenyan.
Dans son message, il a invité les pays africains à parler d’une seule et unique voix sur les questions climatiques, car le continent a une opportunité historique de définir une position claire, de projeter une voix forte et de délivrer un nouveau message audacieux au monde. « Notre position amplifie l’appel à la mise en œuvre intégrale de toutes les mesures énoncées dans le résumé du président de l’UA au Sommet de Paris, et, plus particulièrement, la réforme de la banque multilatérale de développement en termes de capital et de déploiement afin d’augmenter les concessions disponibles en termes de capital, en réorientant les droits de tirage spéciaux », a-t-il reconnu.
Pour le président du Kenya, la position de l’Afrique doit être celle de chaque homme, femme et enfant dans chaque pays de ce continent. C’est de cette façon que le continent placera toute action collective sur le socle solide de la délibération collective, fonction civique vitale de raisonner ensemble.
Denis Sassou-N’Guesso soutient la prise de position de son homologue
Interrogé au cours d’une conférence de presse animée dans le cadre de la visite d’Etat effectuée par le président du Kenya du 7 au 9 juillet, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a appuyé la proposition de son homologue. « Chaque fois que le continent parle d’une seule voix avec conviction, il a toujours gagné. Les efforts déployés en Afrique pour préserver l’humanité ne doivent pas être vains. Il faut que les autres partenaires du monde, notamment les plus industrialisés réalisent que l’Afrique attend des retours », a-t-il dit.
En rappel, les 54 pays du continent africain sont responsables de moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’Afrique possède 60% des meilleures ressources solaires au monde, mais ne dispose que de 1% de la capacité solaire photovoltaïque installée.
Dix-huit protocoles d’accords signés dans divers domaines
Durant la visite d’Etat du président du Kenya au Congo, 18 accords ont été signés, dont des mémorandums d’entente entre les deux pays sur la coopération bilatérale dans l’agriculture et l’élevage ; sur la coopération dans le domaine du tourisme ; sur la coopération en matière de la gestion durable des forêts et de développement ; sur la coopération dans le secteur du pétrole et du gaz ; ainsi que dans les domaines des petites et moyennes entreprises ; des postes, des télécommunications et de l’économie numérique ; de l’artisanat ; des mines et de la géologie.
Par GMB