Une vue des participants.
Economie

Agroécologie : Formation des leaders paysans sur les stratégies de plaidoyer et de lobbying

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Dans le but d’outiller les leaders d’organisations paysannes du Congo à influer sur les politiques publiques nationales de l’agroécologie, la Concertation nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles du Congo (Cnop-Congo) organise, en partenariat avec la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (Propac), une formation des leaders paysans sur les stratégies de plaidoyer et de lobbying en agroécologie.

Cette formation qui se tient du 26 au 29 septembre à Brazzaville vise spécifiquement à améliorer les connaissances de ces leaders sur la notion de l’agroécologie, à partager l’expérience de la Propac en la matière, à améliorer leurs connaissances en techniques de plaidoyer, de lobbying et de négociation, à approfondir leurs connaissances sur les méthodes et les outils de communication et de plaidoyer, ainsi qu’à présenter la place de l’agroécologie dans les processus nationaux, régionaux et internationaux.

La formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme Recherche & innovation en agroécologie menée par les organisations des producteurs pour des systèmes alimentaires durables (Fori-Ri). Financé depuis 2019 par la Commission européenne, ce programme vise entre autres, à contribuer à la promotion et à l’inclusion de l’agroécologie dans les politiques publiques afin d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire en Afrique centrale.

Dans le cadre de ce programme, il s’agit d’influencer les changements des politiques publiques nationales et régionales pour l’inclusion de l’agroécologie dans le cadre de la mise en œuvre de la décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale.

Appel à s’impliquer davantage

A l’ouverture de cette formation, le chef de département recherche et innovation de la Propac, Célestin Nga, a souligné la nécessité pour les petits producteurs de prendre le devant en s’adressant aux décideurs afin que ces derniers introduisent les questions d’agroécologie dans les politiques publiques nationales.

« Nous faisons de plus en plus face au changement climatique, et nous sommes à la recherche des techniques adaptées à ce phénomène. L’agroécologie, intégrant les questions de gestion de l’eau, de la protection de la biodiversité et de la lutte contre les érosions, se présente comme un modèle d’agriculture pour permettre aux pays de s’adapter au phénomène de changement climatique », a déclaré Célestin Nga.

Photo de famille.

Le chef de département recherche et innovation de la Propac a précisé que la formation devra également permettre aux leaders paysans du Congo non seulement de connaître la place de l’agroécologie dans la stratégie d’adaptation au changement climatique, mais également d’être capable de formuler des propositions à l’endroit des autorités afin que les politiques agricoles nationales prennent en compte l’agroécologie.

De son côté, le président de la Cnop-Congo, Séraphin Médard Ntady, a indiqué que sa structure qui a pour vocation de représenter les petits producteurs, a organisé cette formation pratique pour outiller les leaders paysans en termes de plaidoyer. « Nous avons ciblé cette thématique innovation parce que la Cnop-Congo plaide pour une agroécologie qui respecte nos valeurs, nos forêts et notre biodiversité ».

L’agroécologie, une alternative face à la défaillance du système

En rappel, l’agroécologie est un ensemble de théories et de pratiques agricoles nourries ou inspirées par les connaissances de l’écologie, de la science agronomique et du monde agricole. Elle intègre la dimension de la gestion de l’eau, du reboisement, de la lutte contre l’érosion, de la biodiversité, du réchauffement climatique, du système économique et social, de la relation de l’humain avec son environnement.

D’après les spécialistes, l’agroécologie s’affirme à ce jour, comme une alternative de plus en plus nécessaire face à la défaillance du système de développement dominant, qui entrave la sécurité et la souveraineté alimentaire.

Par GMB

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